L’Algérie se classe parmi les principaux producteurs et exportateurs de gaz naturel au monde. Dotée de réserves considérables, elle joue un rôle central dans l’approvisionnement énergétique de plusieurs pays, notamment en Europe. Cette ressource précieuse représente à la fois un pilier fondamental de l’économie nationale et un levier diplomatique de premier plan.

Avec plus de 4 500 milliards de mètres cubes de réserves prouvées, selon les dernières estimations officielles, l’Algérie détient les troisièmes plus grandes réserves de gaz en Afrique, derrière le Nigeria et le Mozambique. L’entreprise nationale Sonatrach assure l’exploitation, la transformation et l’exportation du gaz algérien via des gazoducs stratégiques reliant le pays à l’Espagne et à l’Italie, ainsi que par des terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) pour les marchés plus éloignés.

Le pays a massivement investi dans le développement de ses infrastructures gazières : usines de liquéfaction, centres de stockage, réseaux de distribution. Ces investissements ont renforcé la fiabilité de l’Algérie en tant que fournisseur énergétique stable, notamment en période de crise sur les marchés mondiaux.

Une carte diplomatique et économique

Le gaz naturel algérien ne constitue pas seulement une source de revenus pour le Trésor public, mais aussi un véritable instrument d’influence internationale. Depuis le début de la guerre en Ukraine et la baisse des importations européennes de gaz russe, l’Algérie est redevenue un partenaire incontournable pour plusieurs pays du Vieux Continent.

De nombreux accords de coopération ont été signés ces dernières années entre Alger et diverses capitales européennes, visant à augmenter les volumes exportés, à sécuriser l’approvisionnement énergétique, et à lancer des projets conjoints dans l’exploration, la production et la transition énergétique.

Les défis à venir

Malgré ses atouts, l’Algérie fait face à plusieurs défis majeurs. La dépendance excessive aux hydrocarbures pèse sur la résilience de son économie face aux fluctuations des prix internationaux. Par ailleurs, la transition énergétique mondiale impose une adaptation rapide vers des modèles plus durables et diversifiés.

Le gouvernement algérien affirme vouloir diversifier son économie, renforcer l’efficacité énergétique, encourager les investissements dans les énergies renouvelables, et moderniser la gestion des ressources naturelles. Mais cette transition nécessite des réformes structurelles profondes et une vision à long terme.