En 2025, l’Algérie semble connaître une accalmie notable sur le front de l’inflation, après plusieurs années marquées par des hausses de prix préoccupantes. Cette amélioration, bien qu’encourageante, demeure fragile et soulève des défis structurants à moyen terme.

Avis de la Banque Mondiale

Selon la Banque mondiale, L’inflation en Algérie a fortement reculé, passant de 9,3 % en 2023 à environ 4 % en 2024 . Le Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre de sa mission Article IV achevée en juin 2025, confirme cette tendance, soulignant une « inflation modérée » née d’un ralentissement de la progression des prix alimentaires et d’un meilleur encadrement budgétaire.

Dans les premiers mois de 2025, des données divergentes font état d’un infléchissement progressif. En mai, Trading Economics rapporte un taux d’inflation annuel de 1,43 %, tandis que TheGlobalEconomy évoque un pic à 6,17 % en mars, illustrant une variabilité selon les sources. Toutefois, un point de repère crucial apparaît : en juin 2025, ObservAlgérie enregistre un taux d’inflation annuel de 3,6 %, le niveau le plus bas des deux dernières années.

Ce recul général de L’inflation en Algérie ne doit pas masquer une situation contrastée selon les secteurs. En juin, les prix alimentaires ont légèrement augmenté (+0,2 % à Alger), portés par une forte flambée des fruits (+23,2 %), du poulet (+12,4 %) et des légumes (+3 %) ; en revanche, le bétail et le poisson ont connu des baisses (respectivement –4,5 % et –11,4 %) . Ces évolutions témoignent d’une certaine volatilité des produits de première nécessité, qui restent essentiels au pouvoir d’achat des ménages.

Sur le plan macroéconomique, plusieurs facteurs expliquent cette baisse de l’inflation : des politiques monétaires plus pertinentes, une gestion plus rigoureuse des subventions et des importations, et une production agricole en amélioration — bien que l’autosuffisance alimentaire ne soit pas encore atteinte.

Un défi pour l’économie Algérienne

Néanmoins, l’inflation demeure un défi pour l’économie algérienne, particulièrement dans un contexte de déficit budgétaire durable, de dépendance aux hydrocarbures et de pressions externes persistantes. Le FMI appelle à un rééquilibrage budgétaire progressif, au maintien d’une politique monétaire orientée vers la stabilité des prix, et à des réformes structurelles pour diversifier l’économie.

Phase de transition

En conclusion, l’année 2025 apparaît comme une phase de transition vers une L’inflation en Algérie plus maîtrisée — avec un taux estimé entre 3,6 % et 4 %. Toutefois, pour que cette tendance se confirme, il faudra renforcer la résilience des secteurs sensibles, consolider les finances publiques et accélérer les réformes structurelles. Ce chemin s’annonce encore long, mais les premiers pas montrent une lueur d’espoir pour stabiliser durablement le coût de la vie en Algérie.